[RP] MIDGARD - Nouvelles recrues

L'ordonnance du lieutenant indiqua à Gerlad de se rendre au plus vite auprès de son nouveau sergent, en lui montrant le chemin. Cette partie du camp était en pleine effervescence, et Gerald compris pourquoi le deuxième peloton avait acquis sa notoriété et son moto "on ne repose que quand on est mort"...

Gerald trouva vite son escouade, attendant devant un camion du Munitorum.
Le sergent le regarda d'un air surpris, et les autres ajoutèrent une certaine hostilité à leur surprise.
Tous portaient sur leur bras, en évidence, un écusson arborant une tête de mort sinistre avec le nom "Nubia" gravé sur son front, et une larme de sang lui coulant d'un orbite.

"Alors c'est toi le dernier à nous rejoindre. Voyons voir..." l'accueillit sèchement le sergent Kurakson en feuilletant les ordres de transfert que lui tendit Gerald. "Très bien tout est en ordre. Nous venons juste de recevoir une mission, alors ne traîne pas et va t'équiper. Départ dans dix minutes dernier carat."

Gerlad salua son nouvel officier et se dépêcha d'aller faire valoir son bon d'équipement.
Le préposé au Munitorum visa le document et lui remis ses affaires comme l'indiquait le bon.
Il reçut ainsi une nouvelle armure carapace aux marquages du deuxième peloton, un couteau de combat, un fusil laser et deux cellules de rechargement.

Gerald courut aussitôt vers le camion, en s'équipant le plus vite possible.

Résumé:
Gerald Arok fait partie des Crocs. Seul de l'escouade - et du peloton - à n'avoir pas participé à la campagne de Nubia, il devra faire en sorte de se faire une place au sein de l'escouade de vétérans.

PNJ:

• Hjalmar Kurakson: sergent des Crocs et chef de mission
  
  

Ennemis en présence:
--

Ordre des tours:
-post MJ
-Hjalmar Kurakson
-Gerald Arok

Attention!
l'ensemble de la partie se fait en déplacement tactique.

La mission qui avait été donnée aux Crocs fut des plus simples. Ils allaient patrouiller dans un petit village de pécheurs, et en profiterai pour maintenir la surveillance faite sur un gang local qui est sensé être non hostile après de récentes actions de l'Arbites. De plus, cette patrouille allait probablement leur permettre d'effectuer quelques recrutements, en enjoignant les habitants locaux à se présenter auprès des casernes de recrutement de coin.

Dix soldats en tout composaient les Crocs.
L'escouade venait de remplacer deux de ses membres, et Gerald fut soulagé de voir qu'il n'était seul dans son cas.
L'autre se nommait Erik Haljarson et venait d'un petit village du sud de Midgard. Mais lui aussi arborait le crâne de Nubia.

L'escouade arriva au petit village d'Elsbrekin en fin de journée, le soleil touchant à la fin de son cycle, jetant une lueur sanguine sur les reliefs encore enneigés du paysage.

Le soleil se couchait doucement derrière les monts enneigées lorsqu'Arok et sa nouvelle escouade arrivèrent sur le lieu de leur nouvelle affectation. Arok, fier comme un paon dans ses nouvelles couleurs espérait faire honneur à ses nouvelles fonctions. Sa nouvelle armure parfaitement serrée épousait parfaitement son buste athlétique, les épaules resserré et la tête haute il fixait l'horizon.

A quelques maitres se trouvaient l'entrée d'Elsbrekin, un petit village côtier duquel les habitants s'acharnaient à partir pêcher dans le peu d'eau polluée que Midgard pouvait encore proposer à ses habitants. En voyant une embarcation se rapprocher de la côte, Arok ne pût s’empêcher de penser que cela faisait longtemps qu'il n'avait pas mangé un bon poisson... Son regard se posa alors sur les vagues noires que faisait la mer, cette eau ressemblait en tout point à du pétrole tant elle était polluée. Il chassa rapidement son envie de repas maritime et se recentra sur sa mission. Il s'agissait d'une patrouille de routine, jusque la rien de bien exceptionnel pour Arok, bien que le milieu fût plus rural qu'a l'accoutumée. Durant le transport son nouveau sergent, un certain Kurakson, les avait briefé sur la possible présence d'un gang récemment pacifié par les membres de l'Arbites. Ce fameux gang ne devrait pas poser de problème aujourd'hui...

Devrait... M'ouais, on verra bien songea la nouvelle recrue.

A mesure qu'ils avançaient en direction du village en formation groupée, Arok ne put s'empêcher de remarquer que tout les autres membres de son escouade était foutrement plus âgés que lui, et leur air renfrognés leur donnait l'air d'être de sacrés soldats. Déglutissant avec difficulté, il se mit la pression afin d'être à la hauteur de leurs attentes. Ces nouvelles têtes, même si elles ne lui étaient pas encore familières, allaient devenir ses frères d'armes, autant leur montrer tout de suite qu'ils pouvaient compter sur lui. Tout ses sens étaient à l'affût et lorsque le sergent Kurakson hûrla ses premières consignes il se raidit, écoutant attentivement.

"Mendeik, tu prends Firkenai, Korbalson, Haljarson et Laorson avec toi, groupe B. Couverture de la zone nord du village."
Les cinq hommes se séparèrent du groupes dans une synchronisation parfaite, y compris Erik, l'autre nouvelle recrue de l'escouade.

Et en plus la concurrence s'annonce rude. songea Arok, le voyant s'éloigner avec les quatre autres vétérans.

Les autres avec moi, groupe A, couverture de la zone sud. Formation large, on fait ça tranquillement. Arok emboita immédiatement le pas de Drebeiev, le soldat qui se tenait à sa gauche depuis le début.

Les deux formations se séparèrent et, la tension descendit d'un cran lorsque le sergent leur rappela qu'il s'agissait d'une mission de patrouille et non de chasse. C'est à cet instant qu'Arok se rendit compte d'une chose peu commune pour lui, depuis la descente du camion il avait le doigt sur la gâchette de son fusil laser. Prenant conscience de ça, il inspira un bon coup et renvoya son fusil dans son dos, la sangle émit alors un léger feulement sur son armure neuve. Tout aller bien se passer, ce village semblait bien moins dangereux que les quartiers mal famés qu'Arok avait eu l'habitude de côtoyer ces dernières années. Ouvrir l'oeil était pour lui un exercice bien plus facile qu'une rixe.

Aller mon p'tit Gerald, tu vas t'intégrer. T'es pas plus mauvais qu'un autre! songea la recrue, mais un bref coup d’œil sur sa gauche lui permit de voir le visage lacéré de Drebeiev et lui rappela qu'il n'était qu'un poussin parmi cette meute de loups.

(Action RP : marche)

Kurakson mena droit au devant avec son groupe, tandis que le caporal emmena le groupe B au nord, séparant l'escouade en deux.

Ils virent très vite quelques villageois, notamment trois en train de se réchauffer autour d'un bidon d'essence devant une vieille bicoque aux allures d'entrepôt de pêche - du moins c'est ce que l'odeur en émanant suggérai.
Les villageois regardaient les gardes passer avec un regard vide.

Le sergent souhaita bonne patrouille à son caporal d'un léger signe de main, puis fit signe à son groupe de suivre au pas, tranquillement.
Pas la peine de se presser si il n'y avait rien à faire. Pas de traces évidente du gang, mais il fallait rester vigilant.

Il jeta un regard par dessus son épaule. Les hommes suivaient, attentifs.
Le sergent aperçu les villageois et les salua d'un simple signe de tête.

"Ils ont l'air aussi enjoués qu'un serviteur au boulot, sergent..." fit remarquer Asogarson en crachant à terre.
"On ne peut pas les plaindre, cet endroit est paumé et on sait tous ce que Midgard a de petit coin de paradis..." dit à son tour Ivarson. "J'suis pas mécontent d'avoir trouvé ma voie, loin de ce merdier... J'espère qu'on va pas s'éterniser."
Il se tourna vers le nouveau, lui adressant un signe de tête sec mais franc. Son visage, rasé de frais, arborait une longue cicatrice le long de la joue, et un de ses yeux avait la pâleur d'un oeil aveugle.

"Alors le nouveau, c'est quoi ton histoire? T'as mérité quoi pour attérir dans le deuxième peloton?"

Spoiler:

Les deux escouades d'hommes se séparèrent de quelques mètres, et arrivé aux portes du village il croisèrent les premiers citoyens. Ces derniers, le teint blafard tentaient de se réchauffer à proximité d'un bidon incandescent. Cette image, Arok l'avait déjà vu mille fois, le fameux bidon chauffant, un coup ce sont de vieux toxicos, un coups des clodos et parfois, comme ici, de pauvres gens vivant dans la misère. Lorsqu'Ivarson déclara être content d'avoir trouvé sa voie, Arok ne put s'empêcher d'ajouter un "+1" mental à cette remarque. C'est vrai qu'entre les entraînements corsés, les missions risqués et les pertes de camarades proches, il pouvait se satisfaire de manger tout les jours à sa faim et de partager des moments de joie avec ses camarades de chambrée.

Son sergent le coupa net dans ses pensées en lui demandant comment et pourquoi il avait atterri dans cette escouade.
Voilà un exercice difficile qu'Arok n'appréciait pas des masses, parler de lui. Il se racla la gorge et se lança :.

"Ni plus ni moins que mon devoir de soldat."
Puis se rendant compte que sa réponse avait été très brève, voir mécanique il s'empressa d'ajouter :
"J'exécute les ordres qu'on me donne, je veille sur mes pairs comme ils veillent sur moi et, en bon Futharks, je reste inflexible face à l'adversité."

Hum... Il sentait qu'il en avait peut-être trop fait, au sein de cette escouade de baroudeur, il allait devoir faire ses preuves et nuança ses propos.

"Enfin, je suppose que je ne supporte pas la comparaison face à vos faits de guerres, mais croyez moi, j'ai bien l'intention de vous prouver que je suis digne de confiance."

En voilà une phrase qu'elle était couillue!! Du Arok tout craché, soucieux d'être apprécié de ses frères d'armes, il allait se mettre en quatre pour montrer qu'il était fait de la même trempe qu'eux. Il se tourna vers Ivarson et lui demanda :

"Et toi? Y t'es arrivé quoi?"

(Déplacement RP : marche)

notes MJ:

Ivarson regarda Arok comme si il cherchait à le jauger. Il cracha à terre et répondit d'une voix sèche et cassante en tapotant sur l'écusson du crâne larmoyant.
"Il m'est arrivé ça. Je suppose que même les planqués comme toi on du entendre parler de Nubia. Pas besoin de me demander ce qu'il s'y est passé alors."

Drebeiev se rapprocha d'Arok et lui posa une main ferme sur l'épaule, un geste au départ apaisant qui se transforma en avertissement quand il raffermit sa poigne.
"Un conseil, le bleu, ne va poser des questions idiotes dans le deuxième peloton. On a tous souffert à Nubia, et c'est pas la peine d'en parler si tu ne portes pas l'écusson toi même. Crois moi, certains événements, on aimerait tous les oublier. Ivarson peut être plus que tout autre au sein de l'escouade..."

Le soldat relâcha sa prise, et reprit le chemin en jetant un dernier regard d'avertissement à la jeune recrue.
"Contente toi toujours de 'faire ton devoir' comme tu l'as si bien dit."

"Du calme les gars" grogna le sergent. "Le ptit gars pouvait pas savoir. Si il a pas d'écusson, même un rapport détaillé du Désastre ne lui donnera qu'une maigre idée de ce qu'on a pris dans la gueule. Pas la peine de l'envoyer chier pour ça."

Ivarson répondit d'un nouveau crachat à terre, et les autres grommelèrent leur assentiment.
Le sergent pointa au sud pour rejoindre une petite place devant un vieux bâtiment de l'Administratum.

"C'est bien cependant ce que t'as fait avec ton escouade, petit." continua-t-il. "Vous avez foutu une bonne raclée à ces xenos, d'après ce qu'en stipule le rapport. Mais crois moi, pour nous, c'est que des bricoles. Ton ancien sergent voulait t'envoyer chez des durs, il a pas mieux choisi..."

Alors qu'Arok passait devant les trois citoyens qui se réchauffaient, il entendit l'un d'eux maugréer.
"Des durs, j't'en foutrai du dur... Ils ont apporté la honte sur Yggdrasile."
L'un de ses compagnons acquiesça en crachant de mépris aux pieds de Gerald, lui lançant un regard lourd de sens...

*Bon, au moins c'est clair, je ferme ma gueule.* songea Arok face aux réactions de ses compagnons.

Le jeune soldat serra les dents, ce n'était pas dans ses habitudes de râler après sa hiérarchie mais pour le coup il voulait simplement s'intégrer au groupe en demandant ça.Après tout c'était de sa faute s'il était né trop tard pour pouvoir prendre part au conflit? Lui non plus n'avait pas était épargné par la guerre, même s'il n'avait pas était au front, son père et son frangin, eux, y étaient restés.
Enfin, il ne broncha pas et suivit la file d'hommes marchant au pas. Des actes et pas des mots, voilà ce qui lui permettrait de gagner sa place dans ce groupe.

Lorsqu'ils passèrent à hauteurs des trois citoyens, ceux-ci firent une remarque sur les résultats de la guerre. Pour eux, ces soldats n'étaient pas de fiers guerriers, mais étaient les messagers d'un déshonneur planétaire. Arok les foudroya du regard pour cette remarque. Il manquait plus que ça, si jamais l'un de ses compagnons avait entendu ça, cela risquait de dégénérer à tout moment. En guise de réponse, l'un d'entre cracha au pied d'Arok. Ce dernier ne broncha pas, il fallait se montrer digne et surtout ne pas envenimer la tension palpable qui venait de s'installer au sein du groupe.

A mesure qu'ils avançaient, Arok vit l'autre groupe descendre vers les quais tandis qu'eux poursuivaient leur route droit dans le village. A quelques mètres devant eux se trouvaient deux autres villageois, Arok les scruta, pour voir s'il ne représentaient pas une menace potentielle pour le groupe, puis il croisa mentalement ses doigts pour que ces derniers ne fassent pas une remarque désobligeante de plus.

(Action RP : Marche. Vigilance augmentée)

notes MJ:

Personne au sein de l'escouade ne réagit. Même Ivarson qui avait auparavant tancé le jeune Arok ne fit que crisper la mâchoire et regarder au devant, sans mot dire.
Gerald ne savait de Nubia, du "Désastre de Nubia", que ce que les chroniques en avaient rapporté depuis: une campagne menée contre un illuminé ayant fait sécession dans le secteur voisin, à laquelle finirent par prendre part certains régiments Futharks sous les ordres du légendaire Purgateur Niklas Turielo. Il se disait que plusieurs Chapitres Space Marines y avit participé, ainsi que des dizaines de régiments de la Garde, sans compter des Titans et bien d'autres formations militaires, contre tout autant de force adverses. Une campagne victorieuse qui se transforma en massacre, en désastre, lorsque le Chaos profita de la situation pour frapper de toutes ses forces. L'issu, personne n'a pu la certifier avec certitude, le dossier ayant été depuis saisi par la Haute Inquisition.
Ayant fait ses classes lors du conflit, et n'ayant entendu de la chose que des rumeurs et des racontars, Gerlad n'avait jamais su trop quoi en penser. Mais à la façon dont ses camarades d'escouade se comportaient face aux moqueries, il senti combien ce fut terrible pour eux. Les séquelles semblaient ne jamais devoir se fermer...

Le groupe passa sans plus de réaction face aux citoyens qui venaient de les agresser, et descendit vers une petite place où se tenaient des gens de la populace.
Les deux qu'avait repéré Gerald semblaient en pleine discussion entre eux et ne leur accordèrent même pas un regard.

Ce fut autre chose concernant le reste. Certains agissaient sans faire la moindre attention à l'escouade, tandis que d'autres vit-il, notamment quatre individus au fond, semblaient les avoir repéré et leur stature se transforma aussitôt en poses hostiles.

La jeune recrue eut très vite un très très mauvais sentiment...

Comme le reste de l'escouade, Kurakson ignora complètement les troubles fêtes, avec un mélange de fierté et de douleur dans le port haut de tête qu'il adopta. L'escouade raffermit son pas presque aussitôt, et leur faciès de gars revenus de l'enfer n'en fut que plus flagrant.
Peut être cela suffit-il à clamer les ardeurs de certains, car un des trois citoyens courba la tête en faisant le signe de l'aquila, tandis que ses deux compagnons détournaient le regard avec mépris.

Kurakson n'avait que faire de ce qu'ils pouvaient bien penser de lui et de ses gars. Ils ne savaient pas ce qu'ils avaient vu et vécu. Et ils ne le sauraient probablement jamais.

Il aboutirent à la petite place qui faisait front à un complexe administratif selon les données dont il disposait.
Le sergent fit signe à la troupe de s'arrêter en levant le poing et regarda les villageois avec un demi sourire se voulant rassurant.
"Eh bien les gars, qu'en dites vous? On fait un peu de rentre dedans pour regonfler les rangs? On a assez de place dans le camion pour embarquer au moins quinze volontaires, alors autant se faire plaisir, qu'en dites vous?"

Ce disant, il adressa un salut amical aux quelques citoyens qui les regardaient.

Aucun des soldats ne l'escouade n'avait réagi aux remarques des citoyens, et c'était une bonne chose songea Arok, cela démontrait qu'ils n'étaient pas simplement des bêtes assoiffés de combats mais bel et bien des hommes dotés de sentiments.

L'escouade arriva sur une placette ou se tenait quelques citoyens, certains étaient en pleine discussion et ne relevèrent même pas l’arrivée des soldats de l'Imperium. D'autres quand à eux semblait les avoir repérés de loin et vu leurs gueules cassés, ils ne semblaient pas tellement avenant. Pourtant le sergent proposa tout de même de discuter avec eux pour tenter de les recruter. Une brève analyse de la situation permit à Arok de se rendre compte que, s'ils s'avançaient tous sur cette placette, la seule possibilité de retraite était le chemin qu'ils avaient emprunté pour y venir. De plus, si c'était une embuscade, les autres citoyens pouvaient être pris dans la fusillade... Ou pire se rebeller contre eux. Et si c'était un piège? Le sang d'Arok ne fit qu'un tour.

Il m'ont pas l'air très amicaux chef. lança timidement Arok, c'était pas le moment de passer pour une couille molle qui flippait devant quatre citoyens, pourtant son intuition ne l'avait que rarement dupé.
Se résignant à suivre le cortège d'hommes malgré son instinct, Arok s'arrêta à proximité des quatre forces de la nature qu'étaient ses citoyens et son sergent entama les pour parler.

Arok quand à lui se tenait dans une position qui se voulait naturelle et décontracté, pourtant en y regardant de plus près, sa main était d'ores et déjà posée sur le couteau qu'il portait à la ceinture. Vu la topographie du terrain et la présence de civils, si cela venait à dégénérer, il valait mieux privilégier le combat à courte distance, au moindre signe d'hostilité, il glisserai la lame de son couteau sous la gorge de l'homme patibulaire qui était à ses côtés. Cela devrait calmer les esprits et, au pire, il lui servirait de bouclier. Que pouvaient bien faire une poignée de citoyens, même énervés, face à ce groupe d'élite?

Spoiler:

Le membre 'Gerald Arok' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé 20' : 4

notes MJ:

A peine le sergent eut salué les hommes présents dans la place, que les quatre suspects tirèrent leur révérence, s'éloignant via une rue dérobée, sans même lancer un regard aux gardes qui s'approchaient d'eux.
Gerald eut beau essayer de deviner leurs intentions il n'y parvint pas clairement, et cela suffit à lui faire trembler la main d'appréhension, ce qui la fit involontairement glisser hors d'atteinte de son arme.
Le fait que ceux qu'il avait repérés soient partis le soulagea, car il savait que sa réaction involontaire ne lui aurait pas permis de dégainer aussitôt en cas de problèmes...

Le sergent ne sembla pas avoir fait attention à sa remarque, et continua de saluer amicalement les citoyens restés sur place.
Gerald lança un regard inquiet au reste de l'esplanade, remarquant que celui des trois premiers citoyens qu'ils avaient croisés, celui qui avait exécuté le signe de l'aquila, s'était timidement rapproché, tandis que d'autres semblaient enfin daigner remarquer leur présence, avec un mélange d'ennui et de fatigue. Gerald cru même y voir une lueur d'espoir.

Mais quel espoir était-ce?...

Le sergent regarda les quatre citoyens partir sans mot dire. A leurs tronches, il était évident qu'ils faisaient partie de ces gens qui ne voyaient dans l'uniforme Futhark qu'un sombre rappel du déshonneur qui s'était abattu sur Yggdrasile. Pas la peine de creuser le fossé en les forçant à rester.
Ce pourquoi il avait décidé d'ignorer l'inquiétude du nouveau. Pas besoin de faire monter une tension déjà explosive en se laissant aller à la paranoïa.

Il salua derechef quelques autres citoyens, remarquant que certains s'étaient approchés.
"C'est à nous, les gars. Ces gens ne demandent qu'à être rassurés et sortis de la fange dans laquelle ils baignent. Faites votre boulot, rassurez les, et éventuellement faites en signer un ou deux pour le recrutement."

A peine eut il finit sa phrase que son communicateur grésilla. Le caporal rapportait arriver sur les quais, et apercevoir quelques citoyens. Il décida d'aller à leur rencontre, et Kurakson lui réitéra ses ordres: y aller tranquillement et rassurer la populace.

La même rengaine à chaque patrouille qu'ils effectuaient depuis leur retour de Nubia. Au bout d'un moment il ne savait même plus si au final ils ne cherchaient pas à se rassurer eux mêmes plus que les citoyens en proie au doute...

Spoiler:

La tension et l'envie de montrer aux autres qu'il était un mec fiable avait un peu fait dérailler le jeune soldat qui fit glisser sa main moite sur la garde de sa lame. Au même moment, les quatre civils s'éloignèrent par une petite ruelle sur la gauche de la cours et Arok se décrispa. L'autre escouade se portait bien elle aussi, au vu du rapport de Mendik. Gerald inspira un grand coup, pour se détendre et chasser la pression qu'il s'était mit tout seul.

Les citoyens semblaient enfin avoir remarqués leurs présence, et Arok décida d’imiter tout simplement son sergent. Il salua alors l'assemblée d'un geste de la tête, sec mais pas inamical. Il décrocha même un semblant de sourire à ceux qui croisaient son regard. Il s'approcha alors des deux citoyens sur sa droite, [déplacement : 2 vers la droite, 1 vers le bas] et les salua.

"Bonjour, je suis le soldat Arok mais vous pouvez m’appeler Gerald. Nous sommes ici dans un but purement informatif mais aussi pour aider les citoyens de l'Imperium." il marqua une courte pause, peu habitué à ce genre d'exercice.
"Si je peux faire quoi que ce soit pour vous être utile n'hésitez pas, et si vous connaissez des jeunes gens dans la force de l'âge qui seraient intéressés pour vouer leur vie à votre défense et celle de l'Imperium, je vous serai reconnaissant de me mettre en relation avec eux."

notes MJ:

Les soldats se répartirent parmi la populace pour discuter, prendre les doléances et tenter d'en recruter.
Gerald amorça le dialogue avec deux compères au regard vide mais qui semblaient lui accorder leur pleine attention.
L'un d'eux, un grand blond aux épaules voûtées et au regard de chien battu, haussa les épaules d'un air absent, et son compagnon, petit aux cheveux noirs tirant au gris, imita le geste et souriant d'un air gêné.
"Bah, c'est pas qu'on en connaît pas, mais va falloir les motiver un peu plus qu'avec de beaux discours pour qu'ils rejoignent la Garde... Vous savez, la situation est pas des plus faciles ici bas, mais même avec ce foutu gang et le boulot, c'est mieux que d'aller se faire trouer la peau... Pas vrai, Dahl?"

Son compagnon opina en silence, regardant Gerald avec un mélange de peine et de résignation morbide à sa vie de trimard.
"J'vois pas quoi dire de plus. Rahl a raison. On pourrai tous rejoindre la Garde, mais les gamins se sentent plus en sécurité avec les gars de Gueule d'Ange. Peut pas les plaindre, il a fait ce qu'il fallait pour leur offrir une vie loin de la guerre, même si c'est pas toujours très légal, sûr de sûr..."
Il fut interrompu par une bourrade dans le bras de la part de son camarade, qui lui lança un regard noir.

L'escouade se dispersa pour aller à la rencontre de la populace, et Hjalmar lui même choisit avec Drebeiev d'aller discutailler avec un duo de citoyen qui vraisemblablement revenaient de l'usine, à en juger par leurs dégaines souillées de suie et leurs yeux fatigués.
Drebeiev engagea le dialogue, et Kurakson allait faire de même, mais avant il demanda son rapport à Mendeik.

Celui ci répondit calmement par radio.
"Tout va bien sergent, on va à la rencontre d'un trio de citoyens sur les quais. Ils ont l'air de se reposer, on va en profiter pour prendre des nouvelles du coin.
-Bien fiston. on fait la même ici." fit le sergent. "On dirait que le coin est plutôt calme..."

Enfin... si on faisait fi des remarques acerbes et des quelques regards noirs... pensa-t-il aussitôt.

Arok fut surpris de leur réponse et ne put s'empêcher de leur faire remarquer.

"Excusez moi je ne connait pas ce "gueule d'ange" mais je pense qu'il est bien plus honorables de servir l'Imperium que de survivre de troc et autres commerces illicites. Si jamais vous les croisez, dites leurs qu'un soldat, malgré les risque qu'il prend mange à sa faim tout les jours et qu'il reçoit une solde confortable qui peut aider sa famille."

Ne sachant plus trop quoi leur dire Arok les regarda, dans l'attente d'une réponse de leur part.

Le dénommé Rahl haussa les épaules d'un air peu convaincu.
"J'pense que Gueule d'Ange se fout pas mal des promesses de la Garde, surtout si c'est pour aller se faire démonter façon grox, et pour rien d'autre que des campagnes désastreuses comme y'a eu la dernière fois."
Son compère laissa échapper ce qui ressemblait vaguement à un rire sans joie.
"Sûr de sûr, j'ai un cousin qui aurait approuvé si il avait pas pris un obus en pleine tronche... Ecoute mon gars, je sais c'est pas joli joli ce qui se passe ici. C'est miteux, c'est crade, Gueule d'Ange mène le quartier comme il peut, y'a parfois des bagarres, parfois non... mais c'est toujours mieux que de crever pour pas grand chose. L'Empereur et mes ancêtres me pardonnent, je préfère encore m'engager chez les Cafards çà ce compte là."
Dahl se prit une nouvelle bourrade de la part de son camarade qui grinça des dents avec un regard haineux.
"Vas tu pas la fermer, bougre de crétin? Y'a des choses qu'on cause pas avec les gars d'la Garde!"
Puis il regarda Gerald avec un regard peiné.
"Sérieux, petit, on a besoin de rien ici, encore moins d'un discours de propagande. T'as l'air frais, mais regarde tes potes, et demande toi ce que vous pourriez devenir si vous aviez pas été dans la Garde... Eux, ils auraient peut être encore leurs amis en vie..."

Parloter avec ces citoyens ne donnait rien de bon. Pas un ne prêtait oreille convaincue, tous tentant d'éviter certains sujets ou renonçant à un avenir au sein de la Garde, trop effrayés par la mort.
Quelle pitié!
Le sergent persévéra, mais le gus en face de lui, un jeune mineur d'à peine vingt ans, tremblait rien qu'à regarder son uniforme, les yeux rivés sur l'écusson commémoratif de Nubia.
Il ne pouvait pas tant leur en vouloir...

La radio grésilla, et Mendeik se présenta pour un nouveau rapport.
"Désolé d'interrompre, sergent, mais je viens de discuter avec trois citoyens et si ils ne sont pas très causants, il y a quand même quelque chose de bizarre dans ce qu'ils bavent... M'est avis que quelqu'un veut pas de nous ici en train de fouiner et leur a fait comprendre qu'il valait mieux pour eux qu'ils ferment leurs clapets..."

Kurakson opina en silence, repensant aux citoyens qui s'en étaient allés à leur arrivée sur la place, à leurs regards noirs. Il y avait du pas net dans l'histoire...
"Bien reçu. Continuez le tour, et ouvrez l'oeil et les oreilles. On ne sait jamais..."